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| | Par ici les poètes | |
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FrançoiseD VIP NUMBER ONE
Age : 65 Localisation : Seine Saint Denis Date d'inscription : 24/10/2012 Nombre de messages : 208
| Sujet: Re: Par ici les poètes Mer 4 Mai - 18:22 | |
| L'orage | | Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps, Le beau temps me dégoûte et me fait grincer les dents, Le bel azur me met en rage, Car le plus grand amour qui me fut donné sur terre Je le dois au mauvais temps, je le dois à Jupiter, Il me tomba d'un ciel d'orage. Par un soir de novembre, à cheval sur les toits, Un vrai tonnerre de Brest, avec des cris de putois, Allumait ses feux d'artifice. Bondissant de sa couche en costume de nuit, Ma voisine affolée vint cogner à mon huis En réclamant mes bons offices. « Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié, Mon époux vient de partir faire son dur métier, Pauvre malheureux mercenaire, Contraint de coucher dehors quand il fait mauvais temps, pour la bonne raison qu'il est représentant D'une maison de paratonnerre. » En bénissant le nom de Benjamin Franklin, Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins, Et puis l'amour a fait le reste ! Toi qui sèmes des paratonnerres à foison, Que n'en as-tu planté sur ta propre maison ? Erreur on ne peut plus funeste. Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs, La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur Et recouvré tout son courage, Rentra dans ses foyers faire sécher son mari En me donnant rendez-vous les jours d'intempéries, Rendez-vous au prochain orage. A partir de ce jour je n'ai plus baissé les yeux, J'ai consacré mon temps à contempler les cieux, A regarder passer les nues, A guetter les stratus, à lorgner les nimbus, A faire les yeux doux aux moindres cumulus, Mais elle n'est pas revenue. Son bonhomme de mari avait tant fait d'affaires, Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer, Qu'il était devenu millionnaire Et l'avait emmenée vers des cieux toujours bleus, Des pays imbéciles où jamais il ne pleut, Où l'on ne sait rien du tonnerre. Dieu fasse que ma complainte aille, tambour battant, Lui parler de la pluie, lui parler du gros temps Auxquels on a tenu tête ensemble, Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin Dans le mille de mon cœur a laissé le dessin D'une petite fleur qui lui ressemble.
Un jolie texte de chanson Il ne pourrait en être autrement c'est du BRASSENS
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| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 16 Avr - 19:19 | |
| Vers d’amour Renée Vivien
Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits, O Joie inespérée au fond des solitudes ! Ton baiser est pareil à la saveur des fruits Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes Murmurés par la mer à la beauté des nuits. Tu portes sur ton front la langueur et l’ivresse, Les serments éternels et les aveux d’amour, Tu sembles évoquer la craintive caresse Dont l’ardeur se dérobe à la clarté du jour Et qui te laisse au front la langueur et l’ivresse. | |
| | | FrançoiseD VIP NUMBER ONE
Age : 65 Localisation : Seine Saint Denis Date d'inscription : 24/10/2012 Nombre de messages : 208
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 16 Avr - 14:13 | |
| Voici un autre texte de chanson Sans musique, les paroles prennent une autre dimension
Hugues Aufray Et la nuit dans tes bras
Le jour se couche Contre ta bouche La nuit descend Le feu s'allume Entre la brume D'un soir décent
Défais la tresse De ta tendresse Et restons, toi et moi
Tu es ma reine Toi qui m'enchaînes Au pied du lit Comme l'étoile Tu te dévoiles Devant la nuit
Le temps chavire Quand tu respires Le même instant que moi
Couche la lampe Et la nuit dans tes bras
Ferme la porte Aux feuilles mortes Et restons, toi et moi
Couche la lampe Et la nuit dans tes bras
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| | | franck VIP NUMBER ONE
Date d'inscription : 02/04/2016 Nombre de messages : 172
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 16 Avr - 9:31 | |
| Il y a quelques temps J'ai fait un rêve étrange Je marchais dans le vent Avec ma jupe à franges
Soudain une grande lumière est apparue Je ne sais pas ce que c'était Mais moi seule l'ai vu Et c'est le plus beau des secrets
Une voix a parlé et m'a dit Ne crains pas, je suis là Et je resterai à jamais pour te protéger.
Je n'ai pas tout de suite compris Ces paroles étourdies. Mais quand je t'ai rencontré Alors j'ai réalisé...
Un ange m'avait parlé. | |
| | | FrançoiseD VIP NUMBER ONE
Age : 65 Localisation : Seine Saint Denis Date d'inscription : 24/10/2012 Nombre de messages : 208
| Sujet: Re: Par ici les poètes Jeu 14 Avr - 13:39 | |
| Voici un texte de chanson, que j'aime assez
composé par Pierre Perret, connu pour des textes bien différents
La Tendresse
La tendresse sauve tout Quand l´amour a mis les bouts Sa passion certes était ce qu´elle était Elle m´a aimé juste ce qu´il fallait La tendresse sauve tout Quand les élans ont mis les bouts Certes il y en avait de plus jolies qu´elle La seule qui comptait pour moi c´était elle
Aujourd´hui il n´y a plus d´amour Et malgré la belle saison On s´aperçoit à contre-jour Qu´il a coulé de l´eau sous le pont Elle est si tendre désormais Que j´en ai comme du remords Je serai doux jusqu´à ma mort Je ne la quitterai jamais
La tendresse sauve tout Quand l´amour a mis les bouts Moi j´était un époux ni beau ni laid Elle m´a trompé juste ce qu´il fallait La tendresse sauve tout Quand la jeunesse a mis les bouts Elle n´était certes pas la plus fidèle Moi j´était le seul qui comptait pour elle
Aujourd´hui il n´y a plus d´amour Et malgré la poudre de riz On s´aperçoit à contre-jour Qu´il a plu sur la mercerie Elle est si sage désormais Que j´en ai comme du remords Je serai doux jusqu´à ma mort Je ne la quitterai jamais
La tendresse sauve tout Quand l´amour a mis les bouts Ma vertu n´était pas celle d´un saint J´ai chauffé dans les miennes d´autres mains La tendresse sauve tout Quand la patience a mis les bouts Je n´étais pas un buveur des plus sobres J´aimais goûter au vin nouveau d´octobre
Aujourd´hui il n´y a plus d´amour Et malgré mon petit chapeau rond On s´aperçoit à contre-jour Le chant labouré de mon front Je suis si sage désormais Qu´elle a comme du remords Et je sais que jusqu´à sa mort Elle ne me quittera jamais | |
| | | FrançoiseD VIP NUMBER ONE
Age : 65 Localisation : Seine Saint Denis Date d'inscription : 24/10/2012 Nombre de messages : 208
| Sujet: Re: Par ici les poètes Mar 12 Avr - 13:54 | |
| "car vois tu je t'aime encore plus aujourd'hui et bien moins que demain"
Ecrit par Rosemonde Gérard pour son mari lorsque je lis ce passage bien précis ou ils se parlent, main dans la main, j'aime à imaginer un jardin, protégé du bruit et des regards indiscrets. Un jardin baigné de soleil , ou fleuriraient mille fleurs différentes, mille arbustes, diffusant chacun son odeur sucrée. Et en son sein , un banc, protégé par l'ombre d'un réséda. Ils seraient assis là, se regardant et se parlant........ | |
| | | FrançoiseD VIP NUMBER ONE
Age : 65 Localisation : Seine Saint Denis Date d'inscription : 24/10/2012 Nombre de messages : 208
| Sujet: Re: Par ici les poètes Dim 10 Avr - 7:18 | |
| Lorsque nous partons plusieurs jours d'affilés en randonnées, nous organisons des soirées, entre nous de musique, jeux ou autres. Perso, j'aime à lire des textes. En voici un, qui s'il a été écrit pour Serge Reggiani, alors qu'il était déjà d'un âge avancé, s'adresse à chaque moment de la Vie. Elle peut se montrer tellement fragile...
Le Temps qui Reste Jean Loup Dabadie
Combien de temps... Combien de temps encore Des années, des jours, des heures combien? Quand j'y pense mon cœur bat si fort... Mon pays c'est la vie. Combien de temps... Combien
Je l'aime tant, le temps qui reste... Je veux rire, courir, parler, pleurer, Et voir, et croire Et boire, danser, Crier, manger, nager, bondir, désobéir J'ai pas fini, j'ai pas fini Voler, chanter, partir, repartir Souffrir, aimer Je l'aime tant le temps qui reste
Je ne sais plus où je suis né, ni quand Je sais qu'il n'y a pas longtemps... Et que mon pays c'est la vie Je sais aussi que mon père disait: Le temps c'est comme ton pain... Gardes en pour demain...
J'ai encore du pain, J'ai encore du temps, mais combien? Je veux jouer encore... Je veux rire des montagnes de rires, Je veux pleurer des torrents de larmes, Je veux boire des bateaux entiers de vin De Bordeaux et d'Italie Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans J'ai pas fini, j'ai pas fini Je veux chanter Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix... Je l'aime tant le temps qui reste...
Combien de temps... Combien de temps encore? Des années, des jours, des heures, combien? Je veux des histoires, des voyages... J'ai tant de gens à voir, tant d'images.. Des enfants, des femmes, des grands hommes, Des petits hommes, des marrants, des tristes, Des très intelligents et des cons, C'est drôle, les cons, ça repose, C'est comme le feuillage au milieu des roses...
Combien de temps... Combien de temps encore? Des années, des jours, des heures, combien? Je m'en fous mon amour... Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore... Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul... Quand le temps s'arrêtera.. Je t'aimerai encore Je ne sais pas où, je ne sais pas comment... Mais je t'aimerai encore... D'accord?
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| | | FrançoiseD VIP NUMBER ONE
Age : 65 Localisation : Seine Saint Denis Date d'inscription : 24/10/2012 Nombre de messages : 208
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 20:35 | |
| Voici une lettre, qui ce veut écrite par d'Abraham Lincoln au professeur de son fils.
Il aura à apprendre, je sais,
que les hommes ne sont pas tous justes,
ne sont pas tous sincères.
Mais enseignez-lui aussi
que pour chaque canaille il y a un héros;
que pour chaque politicien égoïste,
il y a un dirigeant dévoué…
Enseignez-lui que pour chaque ennemi il y a un ami,
Éloignez le de l'envie,
si vous pouvez,
enseignez lui le secret
d'un rire apaisé.
Qu’il apprenne de bonne heure
que les despotes sont les plus faciles à flatter…
Enseignez-lui, si vous pouvez,
les merveilles des livres…
Mais laissez-lui un peu de temps libre
pour considérer le mystère éternel des oiseaux dans le ciel,
des abeilles au soleil,
et des fleurs au flanc d’un coteau vert.
À l'école, enseignez-lui
qu’il est bien plus honorable d'échouer
que de tricher…
Apprenez-lui à avoir foi
en ses propres idées,
même si tout le monde lui dit
qu’elles sont erronées…
Apprenez-lui à être doux
avec les doux,
et dur avec les durs.
Essayez de donner à mon fils
la force de ne pas suivre la foule
quand tout le monde se laisse entrainer…
Apprenez-lui à écouter tous les hommes
mais apprenez-lui aussi à filtrer
tout ce qu'il entend à travers l’écran de la vérité,
et à en recueillir seulement les bonnes choses
qui passent à travers.
Apprenez-lui si vous pouvez,
à rire quand il est triste…
Apprenez-lui qu’il n'est aucune honte à pleurer,
Apprenez-lui à se moquer des cyniques
et à prendre garde devant une douceur excessive…
Apprenez-lui à vendre ses muscles
et son cerveau au plus haut prix,
mais à ne jamais fixer un prix
à son cœur et à son âme.
Apprenez-lui à fermer les oreilles
devant la foule qui hurle
et à se tenir ferme et combattre
s'il pense avoir raison.
Traitez-le doucement,
mais ne le dorlotez pas,
parce que seule l’épreuve
du feu forme un acier fin.
Qu’il ait le courage
d'être impatient
et la patience d’être courageux.
Apprenez-lui toujours
à avoir une immense confiance en lui même,
parce que dès lors, il aura
une immense confiance envers l'Humanité.
C'est une grande exigence,
mais voyez ce que vous pouvez faire…
Il est un si bon garçon, mon fils! | |
| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 10:07 | |
| Ardeur des sens, ardeur des coeurs, ardeur des âmes, Vains mots créés par ceux qui diminuent l'amour ; Soleil, tu ne distingues pas d'entre tes flammes Celles du soir, de l'aube ou du midi des jours.
Tu marches aveuglé par ta propre lumière, Dans le torride azur, sous les grands cieux cintrés, Ne sachant rien, sinon que ta force est plénière Et que ton feu travaille aux mystères sacrés.
Car aimer, c'est agir et s'exalter sans trêve ; O toi, dont la douceur baigne mon coeur altier, A quoi bon soupeser l'or pur de notre rêve ? Je t'aime tout entière, avec mon être entier.
emile Verhaeren | |
| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 10:03 | |
| Le temps a laissé son manteau. De vent, de froidure et de pluie, Et s’est vêtu de broderie, De soleil luisant, clair et beau. Il n’y a bête, ni oiseau Qu’en son jargon ne chante ou crie : Le temps a laissé son manteau. Rivière, fontaine et ruisseau Portent en livrée jolie, Gouttes d’argent d’orfèvrerie, Chacun s’habille de nouveau : Le temps a laissé son manteau.
2 – Poem – vieux françaisLe temps a laissié son manteau De vent, de froidure et de pluye, Et s’est vestu de brouderie, De soleil luyant, cler et beau. Il n’y a beste ne oyseau, Qu’en son jargon ne chante ou crie ; Le temps a laissié son manteau. Rivière, fontaine et ruisseau Portent, en livree jolie, Gouttes d’argent d’orfaverie, Chascun s’abille de nouveau : Le temps a laissié son manteau charles d'Orleans | |
| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 9:57 | |
| Étirée docilement Nue ingénue Je songe à mes desseins Insensés , masques Désirs cachés inavoués . ____Par la fente de la porte ____Je t'observe indolente ____Offerte à la caresse d'un regard ____Sur chaque parcelle de ta peau Docilement mes doigts effleurent Ma chair en exil De caresses coquines Courbes et monts Les secrets de ma chair En volupté parsemés Exultent en soupirs Étouffés ____Lentement tu t'ouvres révelant ton secret ____Tes doigts s'accordent au chant de ton ventre ____Le monde s'est arrété soudain ____Je te contemple éblouie par ta lumière Ma main glisse Hésitante puis vibrante Sur la fleur de mon plaisir Dans le secret Mon intimité se fait Ouverte à souhait ____Je demeure dans l'ombre celui auquel tu t'offres ____Celui qui dans le silence désire ____Ce corps écartelé aux quatres coin des soifs ____ouvert dans le pure geste de l'abandon Aux courbes de mon corps Éclosent des roses Aux pétales dor Le miel au goût sucré Suave parfumé Naît de mon intimité Comme un suc Vaporeux délicieux ____A suivre les méandres de ton corps je me perds ____Ton ivresse déverse jusqu'à moi des [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] musqués ____Tu m'aspire , tu m'attires, tu m'engloutis ____Et je ne veux ,je ne peux que sombrer en toi Je moffre ainsi A mes désirs les plus fous Venus impudique Appels irrésistibles De mes sens indécents Jose enfin une danse De mes doigts habiles En mes émois inutiles ____J'entends ton chant de siréne qui monte ____Prolonge l'ondulation laiteuse de ton corps ____Le rythme de marée qui saisie ta chair ____Au plus intime de tes replis Au creux de mes cuisses Fouineuse et décisive La contre danse en arabesque Ose la démence Ode aux plaisirs Effleure Puis glisse Ma main de tant dartifices Moffre avec délice ____Tu effleures , froles , glisses , enfonces ____Tes doigts sont mille doigts , mille aiguilles de plaisir ____Ils découvrent la félure du monde ____Par ou monte en toi la brulure profonde A mes rêves illicites Naissance dune reine Aux courbes indécentes Le son de mes soupirs Se fait échos de mes plaisirs Dans cette nudité Charnelle et impudique Mon corps vibre Aux doux reflets de mes appels Eternellement sensuels ____Nue tu captes toute la lumière ____Tout souffle porté par la nuit ____Je retiens mes mains qui voudraient crier ____Le désir brulant de ton corps Un songe un rêve De jouissance partagée Unisson de nos corps enlacés En solitaire Mais en pensée celée Je te sais à mes côtés Je moffre ainsi Aux gémissements de mes soupirs ____Doucement je pousse la porte ____Doucement j'avance vers toi ____Doucement je frole ta peau ____Jusqu'à entrer en toi Souffles chauds Je mabandonne A ma jouissance multiple Pour quun jour En danse partagée Tu sois ma destinée Toi mon désir secret | |
| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 9:44 | |
| Il est des jours
il est des jours ou on aimerait effacer quelques traces de pas , quelques mots , quelques confessions ...
Il est des jours ou l'on aimerait chasser le brouillard pour etre juste dans la lumiere , dans ma lumiere ...
Il est des jours ou je ne m'aime vraiment pas ...parce que j'ai blesse , meurtri sans le vouloir , par ignorance , ommission, oublie .....
Il est des jours , ou le verbe aimer j'aimerais le voir comme un tatouage sur mon coeur ...pour enfin l'ouvrir et comprendre , pour ne plus avoir peur de ce mot que j'aime pourtant tant ...
Il est des jours comme aujourd'hui , ou j'aimerais me retrouver moi meme , etre vu telle que je suis de l'interieure .....
Mais il est des jours , comme ces derniers temps , ou je suis si perdue....que je m'oublie , me masque et me farde d'un jolie loup pour me cacher de moi meme ....
Il est des jours comme aujourd'hui , ou je m'en veut tant d'avoir fait souffrir , sans intention , jamais
car vois tu je t'aime encore plus aujourd'hui et bien moins que demain | |
| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 9:13 | |
| Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. | |
| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 9:05 | |
| Ah ! si j'avais des paroles, Des images, des symboles, Pour peindre ce que je sens ! Si ma langue, embarrassée Pour révéler ma pensée, Pouvait créer des accents !
Loi sainte et mystérieuse ! Une âme mélodieuse Anime tout l'univers ; Chaque être a son harmonie, Chaque étoile son génie, Chaque élément ses concerts.
Ils n'ont qu'une voix, mais pure, Forte comme la nature, Sublime comme son Dieu ; Et, quoique toujours la même, Seigneur, cette voix suprême Se fait entendre en tout lieu.
Quand les vents sifflent sur l'onde, Quand la mer gémit ou gronde, Quand la foudre retentit, Tout ignorants que nous sommes, Qui de nous, enfants des hommes, Demande ce qu'ils ont dit ?
L'un a dit : « Magnificence ! » L'autre : « Immensité ! puissance ! » L'autre : « Terreur et courroux ! » L'un a fui devant sa face, L'autre a dit : « Son ombre passe : Cieux et terre, taisez-vous ! »
Mais l'homme, ta créature, Lui qui comprend la nature, Pour parler n'a que des mots, Des mots sans vie et sans aile, De sa pensée immortelle Trop périssables échos !
Son âme est comme l'orage Qui gronde dans le nuage Et qui ne peut éclater, Comme la vague captive Qui bat et blanchit sa rive Et ne peut la surmonter.
Elle s'use et se consume Comme un aiglon dont la plume N'aurait pas encor grandi, Dont l'œil aspire à sa sphère, Et qui rampe sur la terre Comme un reptile engourdi.
Ah ! ce qu'aux anges j'envie N'est pas l'éternelle vie, Ni leur glorieux destin : C'est la lyre, c'est l'organe Par qui même un cœur profane Peut chanter l'hymne sans fin !
Quelque chose en moi soupire, Aussi doux que le zéphyr Que la nuit laisse exhaler, Aussi sublime que l'onde, Ou que la foudre qui gronde ; Et mon cœur ne peut parler !
Océan, qui sur tes rives Épands tes vagues plaintives, Rameaux murmurants des bois, Foudre dont la nue est pleine, Ruisseaux à la molle haleine, Ah ! si j'avais votre voix !
Si seulement, ô mon âme, Ce Dieu dont l'amour t'enflamme Comme le feu, l'aquilon, Au zèle ardent qui t'embrase Accordait, dans une extase, Un mot pour dire son nom !
Son nom, tel que la nature Sans parole le murmure, Tel que le savent les deux ; Ce nom que J'aurore voile, Et dont l'étoile à l'étoile Est l'écho mélodieux ;
Les ouragans, le tonnerre, Les mers, les feux et la terre, Se tairaient pour l'écouter ; Les airs, ravis de l'entendre, S'arrêteraient pour l'apprendre, Les deux pour le répéter.
Ce nom seul, redit sans cesse, Soulèverait ma tristesse Dans ce vallon de douleurs ; Et je dirais sans me plaindre : « Mon dernier jour peut s'éteindre, J'ai dit sa gloire, et je meurs ! »
lamartine | |
| | | j-p WEBMASTER-ADMINISTRATEUR
Age : 66 Localisation : le monde est trop petit Date d'inscription : 16/03/2009 Nombre de messages : 252
| Sujet: Re: Par ici les poètes Sam 9 Avr - 9:02 | |
| Il doit être minuit. Minuit moins cinq. On dort. Chacun cueille sa fleur au vert jardin des rêves, Et moi, las de subir mes vieux remords sans trêves, Je tords mon cœur pour qu’il s’égoutte en rimes d’or. Et voilà qu’à songer me revient un accord, Un air bête d’antan, et sans bruit tu te lèves Ô menuet, toujours plus gai, des heures brèves Où j’étais simple et pur, et doux, croyant encor. Et j’ai posé ma plume. Et je fouille ma vie D’innocence et d’amour pour jamais défleurie, Et je reste longtemps, sur ma page accoudé, Perdu dans le pourquoi des choses de la terre, Ecoutant vaguement dans la nuit solitaire Le roulement impur d’un vieux fiacre attardé | |
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| Sujet: Re: Par ici les poètes | |
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